La Chine propose la tenue de consultations d’urgence parmi les chefs des délégations des négociations à Six début décembre à Pékin pour échanger les points de vue sur les sujets de forte préoccupation actuellement, a souligné le chef de la délégation chinoise à ces pourparlers, M. Wu Dawes.
A travers cette initiative, Pékin essaie de baisser la tension dans la péninsule coréenne après le bombardement nord-coréen, mardi précédent, de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong. Un bombardement qui a causé la mort de quatre personnes, dont deux soldats sud-coréens.
Séoul et Tokyo, qui avaient critiqué Pékin pour ne pas avoir condamné le bombardement, ont accueilli "avec prudence" l’offre chinoise.
Une telle réunion doit "être envisagée avec grande prudence" étant donné la révélation du programme d’enrichissement d’uranium de Pyongyang et son attaque cette semaine d’une île sud-coréenne, a indiqué le ministère des Affaires étrangères sud-coréen dans un communiqué.
Pour sa part, Tokyo a souligné par le biais de M. Tetsuro Fukuyama, un des responsables au sein du cabinet, qu’il va "regarder cela avec prudence, tout en coopérant avec la Corée du Sud et les Etats-Unis".
La proposition chinoise intervient alors que les Etats-Unis et la Corée du Sud ont entamé, tôt le dimanche, des manoeuvres militaires navales dans une démonstration de force contre Pyongyang.
Lors de ces exercices, Séoul a engagé six bâtiments de guerre, deux destroyers de 4.500 tonnes, des frégates et des moyens aériens de lutte contre les sous-marins.
Les américains ont, pour leur part, engagé le porte-avions nucléaire George Washington, les croiseurs lance-missiles USS Cowpens et USS Shiloh, les destroyers lance-missiles USS Lassen, USS Stethem et USS Fitzgerald, ainsi que l’E8 Joint-STARS, un avion de commandement et de surveillance des cibles terrestres.
Ces manouvres de grande envergure ont irrité Pyongyang, qui a menacé de riposter "sans pitié" à toute intrusion dans ce qu’il considère son espace maritime et a mis en garde sur les "conséquences imprévisibles" de ces opérations.
Pour joindre le geste à la parole, la Corée du Nord a déployé des missiles sol-air près de sa frontière maritime contestée avec Séoul.
Dans une mesure de prévention, les autorités sud-coréennes ont demandé aux journalistes installes sur l’île de Yeonpyeong de quitter les lieux par crainte de provocations nord-coréennes.
MAP