Crise centrafricaine : Le sommet de N’Djamena propose une transition n’excédant pas 18 mois

Le Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), réunis mercredi à N’Djamena en sommet extraordinaire consacré à la situation en République centrafricaine, ont condamné la prise de pouvoir par les armes et proposé une transition dans ce pays n’excédant pas 18 mois.

Le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, à l’instar de la communauté internationale, ont condamné la prise de pouvoir par les armes en RCA et appelé le dirigeant de la Séléka, le général Michel Djotodia, qui s’était autoproclamé président de la République, à se conformer aux accords de paix de Libreville signés le 11 janvier dernier, a-t-on indiqué de source officielle à N’Djamena.

A l’issue des travaux du sommet, les chefs d’Etat de la CEEAC ont proposé la mise en place d’un collège pouvant jouer le rôle de l’exécutif et d’une assemblée constituante pour une période transitoire n’excédant pas 18 mois, lit-on dans le site internet de la présidence de la République du Tchad.

Dès jeudi avril 2013, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rendront à Bangui pour véhiculer la décision des Chefs d’Etat de la CEEAC et convaincre les forces vives et l’ensemble de la classe politique centrafricaine au sujet d’un consensus, bénéfique au peuple centrafricain , ajoute la même source, notant que les conclusions de la mission à Bangui des ministres des Affaires étrangères seront connues lors d’une prochaine rencontre des chefs d’Etats de la CEEAC prévue à N’Djamena .

Au cours du sommet de N’Djamena, le chef de l’Etat sud-africain Jacob Zuma, qui était l’invité d’honneur de cette réunion puisque son pays n’est pas membre de la CEEAC, a annoncé la volonté de l’Afrique du Sud de retirer ses forces de la République centrafricaine mettant ainsi fin à un accord bilatéral signé entre les deux Etats, ajoute encore la même source.

Dans son mot de bienvenue, le président tchadien Idriss Deby Itno a rappelé la genèse de la crise centrafricaine, soulignant que la situation de désordre en RCA a commencé début 1994.

Vingt ans durant, a-t-il précisé, le Tchad s’est mis au chevet de la RCA, un pays frère et ami pour l’aider à sortir de l’impasse.

La CEEAC comprend dix Etats membres qui sont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Démocratique de Sao Tome & Principe et le Tchad.

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