Côte d’Ivoire: Le président Ouattara amnistie Simone Gbagbo

Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a signé, lundi, une ordonnance portant amnistie générale pour 800 personnes condamnées ou en détention, dont l’ex-première Dame Simone Gbagbo, les anciens ministres Lida Kouassi et Adou Assoa ainsi que le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale Souleymane Kamaraté Koné, alias Soul Soul.

"En raison de mon attachement à la paix et à une réconciliation vraie, j’ai procédé ce lundi à la signature d’une ordonnance portant amnistie. Cette amnistie bénéficiera à environ 800 de nos concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sureté de l’Etat commises après le 21 mai 2011, date de ma prestation en qualité de président de la République", a indiqué M. Ouattara dans un discours à la Nation à l’occasion de la fête d’indépendance du pays. Cependant, a-t-il poursuivi, une soixantaine de militaires et de membres de groupes armés ayant commis des crimes de sang ne seront pas concernés.

"Sur les 800 personnes concernées par l’amnistie, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leur condamnation pénale effacée. De ce fait, il sera mis fin aux poursuites à leur encontre. Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement, au nombre de celles-ci, figurent notamment Mme Simone Ehivet Gbagbo, Messieurs Lida Kouassi, Assoa Adou, Souleymane Karamaté dit Soul To Soul", a précisé le président Ouattara.

Pour le Chef de l’Etat ivoirien, "il s’agit d’une mesure de clémence de la Nation entière envers ses filles et ses fils", invitant tous les bénéficiaires de cette amnistie à "faire en sorte que notre pays ne revive plus jamais de tels événements et ne sombre plus jamais dans la violence".

"Nous devons tous prendre conscience de l’extrême nécessité d’installer de façon définitive une société de responsabilité où chaque citoyen doit répondre de ses actes", a insisté M. Ouattara.

Mme Gbagbo, purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" prononcée en 2015 tandis que l’ancien ministre de la Défense Lida Kouassi, détenu depuis 2014, a été condamné début 2018 à 15 ans de prison pour "complot", ainsi que l’ancien ministre de la Construction, Assoa Adou, condamné en 2017 à quatre ans de prison.

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