"J’ai vu quatre personnes tuées et de nombreux blessés. Ils ont tiré pour nous repousser quand on a essayé de descendre la rue", a déclaré un manifestant pro-Ouattara qui se dirigeait avec une foule vers le siège de la Radio-Télévision ivoirienne avec l’intention d’en prendre le contrôle.
L’organisation Amnesty International a fait état d’un bilan d’au moins neuf morts d’après les témoignages qu’elle a recueillis.
Selon i-Télé. Des "tirs de lance-roquette, de kalachnikov et d’armes plus lourdes" ont également retenti autour de l’Hotel du Golf, où réside Ouattara, son gouvernement, la mission de l’ONU et les anciens rebelles, dans un quartier proche de Cocody, toujours selon la chaîne d’information.
Alors que le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute un "retour à la guerre civile" dans ce pays divisé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l’armée a averti qu’elle tiendrait l’ONU, qui selon elle soutient la marche, pour responsables d’éventuelles violences.
De son côté, Paris a appelé au calme. "Nous appelons à la retenue de part et d’autre", a déclaré Michèle Alliot-Marie jeudi matin sur LCI. "Je crois effectivement qu’il faut éviter toute violence. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de ça", a conclu la ministre des Affaires étrangères.