Me Francis Szpiner, l’avocat du dirigeant multicartes qatari, a en effet indiqué mercredi à l’AFP que son client "souhaitait être rapidement entendu à sa demande par le ministère public de la confédération suisse (MPC)", et y serait reçu le 25 octobre, à Berne.
L’argumentaire de Nasser Al-Khelaïfi devrait être conforme au discours entendu dans son entourage depuis la révélation jeudi dernier de l’enquête du MPC pour "soupçon de corruption privée, d’escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres".
"Pourquoi Nasser Al-Khelaïfi aurait-il voulu corrompre Jérôme Valcke ?" avait ainsi lancé un proche en réaction aux accusations de la justice helvète, expliquant que le groupe audiovisuel n’avait pas de concurrent pour l’acquisition des droits concernés par l’enquête, ceux des Coupes du monde 2026 et 2030 pour les zones Afrique du Nord et Moyen-Orient.
De son côté, un porte-parole de beIN Media avait enfoncé le clou auprès de l’AFP, indiquant que le contrat passé avec la Fifa était "le plus avantageux possible" pour la haute autorité du football.
C’est cette ligne de défense qu’Al-Khelaïfi, 43 ans, plus connu pour son rôle à la tête du Paris Saint-Germain, devrait marteler devant les juges suisses, "contestant toute corruption", comme l’a répété mercredi Me Szpiner.
En cela, le Qatari ira dans le même sens que Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la Fifa et ex-bras droit du président de l’époque Sepp Blatter. Suspendu pour une autre affaire pour dix ans de toute activité liée au football, le Français de 57 ans, auditionné jeudi dernier en Suisse, avait lui nié tout commerce délictueux avec celui que tout le monde nomme Nasser.
Villa sarde