CIV : Gbagbo doit signer une déclaration de reddition (Juppé)
Le ministre français des affaires étrangères, M. Alain Juppé a estimé mardi qu’il « semble qu’on soit au bout du processus » devant aboutir à la reddition de Laurent Gbagbo, mais dument formalisée par un document, et à son départ pour laisser le pouvoir au président élu, Alassane Ouattara.
"Nous exigeons, et le secrétaire général des Nations unies est exactement sur la même ligne, que le départ de M. Gbagbo soit précédé par la publication d’un document sous sa signature dans lequel il renonce au pouvoir et reconnaît Ouattara comme président", a-t-il dit.
Il a également souhaité que la mission des Nations unies en Côté d’ivoire, l’Onuci, prenne toutes les dispositions "pour sécuriser physiquement Gbagbo et sa famille". Il appartiendra "ensuite à l’Onuci et aux autorités ivoiriennes de décider de la suite à donner aux conditions de départ de Gbagbo", a-t-il ajouté. Il a également confirmé que deux généraux du clan Gbagbo étaient en train de "négocier les conditions de sa reddition", comme l’avait annoncé peu auparavant le premier ministre français, François Fillon.
Le ministre des affaires étrangères de Gbagbo, réfugié à l’ambassade de France à Abidjan, était également partie prenante dans ces tractations, a-t-il précisé.
Le chef de la diplomatie française avait indiqué plus tôt dans la journée que "Nous sommes aujourd’hui, je l’espère, à deux doigts de convaincre M. Gbagbo de quitter le pouvoir et de laisser Alassane Ouattara l’exercer".