Burkina : les militaires au pouvoir accusent Damiba de « planifier une contre-offensive » depuis une base française
« Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba se serait réfugié au sein de la base française à Kamboinsin, afin de planifier une contre-offensive afin de semer le trouble au sein de nos forces de défense et de sécurité », ont déclaré les militaires dans un communiqué lu à la télévision nationale et signé par le capitaine Ibrahim Traoré, le nouvel homme fort du pays.
L’ambassade de France au Burkina Faso a réagi à travers un communiqué pour « démentir avec fermeté toute implication de l’armée française, dans les évènements des dernières heures ».
L’ambassade dément également « les rumeurs selon lesquelles des autorités burkinabè auraient été accueillies ou seraient sous la protection de militaires français », selon le texte.
Les nouvelles autorités au Burkina estiment que cette possible réaction de M. Damiba ferait suite à leur « ferme volonté d’aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme ».
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir en janvier par un putsch, a été démis de ses fonctions par un groupe de militaires vendredi soir et remplacé à la tête de la junte par Ibrahim Traoré, un jeune capitaine de 34 ans.
Des médias ont rapporté que des militaires ont été déployés samedi en fin de matinée dans les grands axes de Ouagadougou, peu après une rafale de tirs entendue dans le centre-ville.
Le coup d’Etat, le 2ème en moins de huit mois au Burkina Faso, a été condamné fermement par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que par l’Union africaine UA, l’Union européenne et par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres.