Brésil : Rousseff promet rigueur et lutte contre l’inflation

La présidente Dilma Rousseff a amorcé un virage post-électoral en direction des marchés, en promettant un tour de vis budgétaire et un contrôle accru de l’inflation, alors que l’économie du Brésil traverse une passe délicate.

"Nous allons faire les devoirs à la maison", s’est engagée Mme Rousseff, près de deux semaines après sa difficile réélection, dans un entretien publié vendredi dans les principaux quotidiens du géant émergent d’Amérique latine.

"Nous allons renforcer le contrôle de l’inflation et nous serons limités par des restrictions budgétaires pour mener une politique anti-cyclique (de relance) qui pourrait être nécessaire aujourd’hui", a déclaré la présidente de gauche.

Mme Rousseff s’était gardée pendant la campagne électorale d’évoquer des mesures impopulaires, affirmant notamment que l’inflation était "sous contrôle", alors que son adversaire de centre-droit Aecio Neves promettait un "choc de gestion" libéral.

Mais le Brésil, septième économie mondiale, est confronté à une situation économique dégradée qui fait peser la menace d’un abaissement en 2015 de sa note souveraine au rang de "spéculative" par les agences internationales de notation.

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