Elle encourt des décennies d’emprisonnement pour plusieurs chefs d’accusation, notamment la violation d’une loi sur les secrets d’Etat datant de l’époque coloniale, la fraude électorale, la sédition et la corruption.
Fin avril, Mme Suu Kyi avait écopé de cinq ans de prison en vertu de la loi anti-corruption. On lui reprochait d’avoir reçu 600.000 dollars et plus de 11 kilos d’or de pots-de-vin de l’ancien ministre en charge de la région de Rangoun. Évoquant des fraudes électorales lors du scrutin de novembre 2020, raflé par le parti d’Aung San Suu Kyi, la junte militaire a renversé le gouvernement civil en février 2021. Selon une ONG locale, quelque 2.100 civils sont morts et 15.000 ont été arrêtés dans ce coup d’Etat.