Bernadette Chirac: « Je n’ai jamais parlé d’Alzheimer »
Bernadette Chirac se dit « scandalisée » par les rumeurs sur la santé de son mari.
L’ancienne Première dame s’est exprimée lundi matin en exclusivité sur Europe 1. Elle a d’abord nié farouchement avoir évoqué la maladie d’Alzheimer à des proches. "C’est un mensonge", a-t-elle lancé. "On me prête des propos que je n’ai jamais tenus. Je suis scandalisée par ce que j’ai lu dans le Journal du dimanche. Et je ne peux pas accepter que l’on insinue cela. Les médecins lui ont dit qu’il n’a pas la maladie d’Alzheimer. Je les crois."
L’ancienne Première dame n’a pas pour autant éludé les questions sur la santé de Jacques Chirac. Au contraire, elle a livré un véritable bulletin de santé. "Il a 78 ans. Il n’est plus exactement ce qu’il a été. Il souffre par moments d’un certain nombre de troubles dont on ne sait pas s’ils sont liés à un effet à distance de son petit accident vasculaire cérébral ou au processus normal de vieillissement. Il a des difficultés de marche, de temps en temps. Et d’audition. Il a parfois des troubles de mémoire", a-t-elle énuméré, concluant avec humour : "Et à certains moments, il peut faire la preuve d’une forme d’impatience, même si à mon égard, cela ne présente pas hélas un caractère de nouveauté."
"Il a dit qu’il irait à son procès et il le fera"
Bernadette se dit aujourd’hui "tout à fait rassurée. Cela n’a rien de très différent de ce que vivent nombre de famille face au vieillissement d’un des leurs. C’est tout ce qu’il ya de plus classique. Mais en l’occurrence, on parle de mon mari, du président Jacques Chirac. Je vous le dit formellement : j’ai en face de moi, chaque jour, un homme qui peut être éblouissant et qui en étonnerait plus d’un", a-t-elle asséné.
Quant au procès pour les emplois fictifs, de la mairie de Paris, prévu le 7 mars (à moins qu’il ne soit renvoyé d’ici à cette date), il n’est pas question pour Jacques Chirac d’éviter l’obstacle. "Il a toujours dit qu’il voulait être traité comme un justiciable comme un autre. Et il a dit qu’il irait à son procès et il le fera", a assuré Bernadette Chirac, qui ne s’attend tout de même pas à une partie de plaisir. "Je trouve que ce procédé, de traduire mon mari devant les tribunaux, avec cette violence, et puis l’acharnement de la presse qui ne va pas manquer… Je le ressens comme une diminution du prestige de la fonction présidentielle."