Antonio Guterres exprime le soutien de l’ONU à une transition politique inclusive en Syrie
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé, jeudi, le soutien de l’organisation multilatérale à une transition politique inclusive en Syrie.
Dans une déclaration sur la situation en Syrie lue par son porte-parole lors de son point de presse quotidien, le chef de l’ONU a indiqué que cette transition doit permettre le relèvement à « long terme » du pays et son réintégration à la communauté internationale.
Il a relevé que depuis le 8 décembre dernier, “il y a un espoir renouvelé que les Syriens peuvent tracer une voie différente et avoir la possibilité de reconstruire, de se réconcilier et de créer une nation où tous peuvent vivre en paix et dans la dignité”.
Un rapport publié récemment par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a fait ressortir que la relance du développement en Syrie, sortie d’un conflit de plus de 14 ans, demeure tributaire d’investissements à long terme.
Cette dynamique permettra de construire une stabilité économique et sociale pour la population en Syrie, a relevé l’administrateur du PNUD, Achim Steiner, en soulignant la nécessité de restaurer la productivité pour les emplois et la réduction de la pauvreté, revitaliser l’agriculture pour la sécurité alimentaire et reconstruire les infrastructures pour les services essentiels comme la santé, l’éducation et l’énergie.
Selon le rapport, l’économie syrienne ne retrouvera pas son PIB d’avant le conflit avant 2080, étant donné le rythme de croissance actuel qui s’est chiffré à 1,3% par an environ entre 2018 et 2024.
Les auteurs de l’enquête notent que les 14 années de conflit ont effacé des décennies de développement dans le pays, ajoutant que neuf Syriens sur 10 vivent dans la pauvreté, un sur 4 est au chômage et le PIB est moins de la moitié de sa valeur de 2011.
Dans ce contexte, le PNUD a recommandé une « stratégie complète » qui repose notamment sur une réforme de la gouvernance et la reconstruction des infrastructures. Cette démarche permettra à la Syrie de « reprendre le contrôle de son avenir » et de « réduire sa dépendance à l’aide extérieure », a indiqué, de son côté, le directeur du PNUD pour les pays arabes, Abdallah Al Dardari.