Algérie: les compagnons d’Hervé Gourdel maintenus en détention
Les quatre Algériens qui accompagnaient le Français Hervé Gourdel en randonnée lorsqu’il a été enlevé dans le massif du Djurdjra en Algérie étaient toujours détenus jeudi, a-t-on appris auprès de sources judiciaires et sécuritaires.
Aucune charge n’a été encore retenue contre ces amateurs de sports de montagne qui se sont rendus aux autorités après avoir été relâchés par les ravisseurs d’Hervé Gourdel, selon ces sources. Selon la loi, ils auraient dû prévenir les autorités qu’ils accueillaient un étranger.
Les enquêteurs cherchaient à comprendre comment les quatre hommes avaient rencontré l’otage décapité et dans quelles circonstances l’ont-ils conduit à effectuer une randonnée dans une zone réputée pour abriter des groupes armés islamistes.
"Ce sont des amateurs de trecking et de ski qui connaissent très bien la zone et qui servent de guides aux randonneurs", a expliqué à l’AFP un employé du parc national du Djurdjura, en excluant une possible relation entre eux et le groupe Jund al-Khilafa qui a revendiqué l’enlèvement et la décapitation de l’otage.
Sanctuaire des terroristes dans les années 90, le parc national du Djurdjura avait commencé à retrouver sa vocation de haut lieu touristique depuis quelques années, avec la réouverture à Tikjda d’un hôtel et de chalets incendiés par les islamistes, la réhabilitation d’une station de ski et la reprise des randonnées. "Il n’y a pas eu d’acte terroriste depuis 2008" à Tikjda, selon le témoin interrogé par l’AFP.
L’armée algérienne a mené jeudi une vaste opération pour retrouver le corps de l’otage français décapité et "neutraliser" le groupe lié à l’organisation Etat Islamique (EI) qui a revendiqué son assassinat.
Un total de près de 3.000 militaires participaient à cette opération, a indiqué une seconde source à l’AFP.