Algérie: « De la confusion entre rédaction et publicité »: mea culpa du journal Le Monde

Algérie:
"La publication, dans Le Monde du 3 juillet (daté 4), d’un supplément publicitaire de 16 pages, intitulé «Stratégies internationales. Spécial Algérie » a provoqué de vives réactions parmi nos lecteurs comme au sein de la rédaction.
Saisi par la Société des rédacteurs du Monde (SRM), le comité d’éthique et de déontologie du groupe,que préside Daniel
Lebègue, réuni jeudi 5 juillet, a unanimement dénoncé le «défaut de vigilance» et demandé à ce que des dispositions soient
prises pour éviter que ne se reproduisent de telles situations,qui nuisent gravement à la crédibilité dujournal.
Comme tous les quotidiens et magazines français et étrangers, Le Monde est amené à publier des suppléments publicitaires
consacrés à un thème ou à un pays,suppléments auxquels les rédactions ne sont pas associées. La «charte publicitaire» en vigueur au Monde impose un certain nombre de règles de manière à éviter qu’il ne puisse y avoir, pour le lecteur, une quelconque confusion entre ce qui relève de la rédaction et ce qui relève de la publicité. Dans le cas présent, le résultat n’est clairement pas satisfaisant. L’agence de communication responsable de ce cahier publicitaire, Médiaction International,a abusé la direction du journal, sa rédaction,nos confrères algériens et nos lecteurs.
Ainsi, avant même la publication de ce cahier publicitaire, cette agence avait envoyéaux journalistes de la presse diplomatique et aux rédactions algériennes des communiqués mensongers utilisant, sans autorisation, le logo et la marque du Monde.
L’un de ces communiqués annonçait, par exemple, la création par Le Monde d’«un tout nouveau supplément économique,
Stratégies internationales», ce qui n’a rien à voir avec la réalité.
Un autre était titré: «Un entretien du président Bouteflika au Monde», à la suite de quoi, en toute bonne foi, plusieurs
médias ont annoncé que Le Monde publiait dans son édition du 4 juillet une interview du président algérien.Là encore,rien à voir avec les faits. Malgré les demandes réitérées de la rédaction (la dernière date de mars 2012), M.Bouteflika n’a pas accordé d’interview au Monde depuis février 2002.
Pour ce supplément publicitaire financé par l’Etat algérien, le président Bouteflika a répondu,par écrit, à l’agence de communication.
Soigneusement entretenue par cette agence, la confusion entre rédaction et publicité porte ainsi un lourd préjudice à
notrejournaletàl’intégritédenotrerédaction.
Dès mardi soir, la direction avait alerté la presse de ces manquements. Elle se réserve la possibilité de faire valoir en justice
ses droits. Dans l’immédiat, Le Monde demande à ses lecteurs et confrères excuseset compréhension. Merci de votre fidélité."

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