Algérie: 1.500 militaires déployés pour retrouver l’otage français
L’opération menée par l’armée algérienne pour tenter de localiser l’otage français enlevé dimanche par un groupe lié à l’organisation Etat Islamique (EI) mobilise quelque 1.500 soldats en Kabylie (est), a indiqué mercredi une source sécuritaire à l’AFP.
"Les soldats ratissent la zone entre Tizi Nkouilal", un carrefour routier au coeur du parc, "et Aswel", un site prisé des spéléologues, selon cette source.
Des troupes d’élite du service de lutte anti-terroriste algérien participent aux recherches dans cette zone montagneuse boisée et escarpée.
Des journaux algériens ont indiqué mercredi que le principal ravisseur du touriste français serait un ex-conseiller militaire d’Abdelmalek Droukdel, chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Cet homme, Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Selmane, a quitté Aqmi et créé en juin Jund al-Khilafa, qui a fait allégeance à l’EI, a précisé le quotidien francophone Liberté.
Ce chef islamiste âgé de 37 ans faisait partie d’une cellule d’Aqmi à l’origine des attentats-suicide contre le palais du gouvernement et un bâtiment de l’ONU en 2007 à Alger. Khaled Abou Selmane serait également derrière l’attaque qui a coûté la vie à 11 soldats en avril à Iboudrarène, dans la même zone où s’est produit l’enlèvement d’Hervé Gourdel.
Jund al-Khilafa a menacé lundi de tuer son otage si la France ne renonçait pas "sous 24 heures" à ses frappes aériennes en Irak.
Le président français François Hollande a rejeté mardi cet ultimatum et affirmé que la France poursuivrait ses opérations en Irak. "Nous ne cèderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject", a-t-il déclaré à New York.