Africités: des élus africains pour un management créatif des collectivités locales

Des maires et élus africains participant au 8éme Sommet Africités à Marrakech ont souligné la nécessité de prendre des mesures créatives dans le management des collectivités locales en vue de donner une forte impulsion à leur contribution au développement socio-économique du continent.

Si la décentralisation constitue un levier important, voire incontournable du développement harmonieux des États africains, chaque commune territoriale doit pleinement jouer le rôle qui est le sien en s’adaptant aux perpétuelles mutations des sociétés du continent, ont relevé les intervenants à un panel tenu sous le thème "Innovation dans la gestion municipale".

"Ce sujet est d’une importance capitale, en ce sens que si le développement national passe par la communalisation, il y a lieu de prendre toutes les dispositions utiles au renforcement de cette politique à travers d’importantes innovations", a fait observer le maire de Ferkessédougou en Côte d’Ivoire, Alain Blidia Ouattara.

L’objectif principal de cette session est d’organiser un partage d’expériences entre des collectivités locales des différentes régions d’Afrique en matière d’innovation dans la gestion municipale, a noté M. Ouattara, qui est également Secrétaire Général Adjoint de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI).

Il a estimé que les principaux acteurs responsables du succès de la politique de communalisation ou, plus globalement, de décentralisation, dans un pays, sont l’État lui-même, les collectivités territoriales et les populations, à travers leurs organisations.

D’après M. Ouattara, "nos États qui sont souvent accusés de manque de volonté politique, doivent faire suffisamment confiance aux communes et aux élus locaux et se donner les moyens pour les encadrer".

Cependant, "les élus locaux devraient faire preuve de détermination et de capacité à bien conduire le développement local", a-t-il insisté, ajoutant qu’ils doivent présenter à l’État et aux citoyens des gages de bonne gouvernance.

En effet, l’on assiste souvent à des conflits de compétences entre collectivités territoriales et services de l’État, a fait observer pour sa part Sory Diarra, coordinateur national du PMI-DEL au Mali, un programme de coopération municipale transfrontalière, notant que ces derniers semblent manquer de confiance vis-à-vis des collectivités qu’ils accusent quelque fois de mauvaise gouvernance et de ne pas avoir les capacités requises pour accomplir toutes leurs missions.

Cette quête de bonne gouvernance, a-t-elle poursuivi, commande que les organisations de la société civile soient suffisamment impliquées dans la gestion de leur collectivité à la faveur de la mise en application des principes de la gouvernance participative.

Au cours de cette session, des élus et experts en provenance de Côte d’Ivoire, de Mali, Benin, de Ghana, de Rwanda et d’Ouganda ont présenté les innovations dans la gestion municipale au niveau de leurs collectivités.

Il s’agit notamment des initiatives lancées en matière d’urbanisme, d’aménagement des espaces verts, d’animation sportive et culturelle, ainsi que de renforcement des capacités des femmes et des jeunes.

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