Affaire DSK : haro sur Nafissatou Dialo
De nouvelles révélations, publiées par la presse américaine, sont accablantes pour celle qui accuse Strauss-Kahn d’agression sexuelle.
Le journal – marquant ici un virage à 180 ° après avoir accusé DSK de tous les maux – met également en cause Local 6, le syndicat de femmes de chambre employant Nafissatou Dialo. Le NYP affirme que ce dernier avait envoyé la jeune femme au Sofitel parce qu’elle rapportait beaucoup. «Quand vous êtes femme de ménage à Local 6 et que vous venez d’arriver aux Etats-Unis, vous commencez dans les motels de l’aéroport Kennedy, vous ne commencez pas au Sofitel», affirme la source du quotidien.
La femme s’est fait aussi payer de nombreuses dépenses – coiffure, institut de beauté – par des personnes qui n’étaient pas des proches, assure le détective. Enfin, selon d’autres sources citées par le quotidien, elle ferait partie d’un réseau de prostitution faisant travailler des femmes originaires de Guinée.
«Ne t’inquiète pas, ce type a beaucoup d’argent. Je sais ce que je fais»
De son côté, le New York Times – quotidien qui a révélé jeudi les derniers rebondissements de l’affaire – revient en détail sur la conversation téléphonique entre la femme de chambre et son petit ami, enregistrée après qu’elle eut accusé l’ex-patron du FMI. Une conversation faisant partie des éléments discréditant le témoignage de la plaignante.
Citant «une source bien placée au sein de la police», le journal a indiqué que la conversation a eu lieu 24 heures après que la femme de chambre de l’hôtel Sofitel à New York eut dit qu’elle avait été agressée sexuellement par Strauss-Kahn.
Son interlocuteur parlait d’un centre de détention réservé aux immigrants illégaux dans l’Etat de l’Arizona. Les enquêteurs du bureau du procureur du district de Manhattan ont appris l’existence de l’enregistrement et l’ont fait traduire du peul, une langue parlée en Guinée, le pays d’origine de la femme, a indiqué le NYT.
Lorsque la conversation a été traduite – mercredi seulement –, les enquêteurs ont commencé à s’inquiéter, poursuit le journal. «Elle dit en gros “Ne t’inquiète pas, ce type a beaucoup d’argent. Je sais ce que je fais”», selon la source citée par le New York Times.
L’homme avait été arrêté alors qu’il troquait des contrefaçons de vêtements de marque contre de la marijuana dans le sud-ouest de Manhattan, selon la même source.