Accord de principe des ministres des Finances européens pour rallonger le prêt accordé au Portugal

Les ministres des Finances de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord mardi sur le principe de rallonger le prêt accordé au Portugal, sous assistance financière internationale depuis mai 2011, ont indiqué les médias portugais.

Les ministres des 27 qui ont également donné de l’oxygène à l’Irlande, également sous perfusion de l’UE et du FMI, devraient annoncer une décision définitive à ce sujet lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe qui aura lieu en avril à Dublin.

Les ministres européens des finances ont estimé que les plans d’aide aux deux pays étaient sur les rails en dépit de conditions macroéconomiques difficiles.

Ils ont demandé à la Troïka, qui regroupe les créanciers de Lisbonne et Dublin, de présenter "la meilleure option possible" pour rallonger les maturités des prêts accordés à ces pays via le fonds de la zone euro (FESF) et celui de la Commission européenne (FESM).

"La Commission va travailler dur pour permettre d’accoucher d’une décision en avril à Dublin sur les mesures qui vont envoyer un signal de confiance dans ces pays", a affirmé le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn, cité par les médias locaux.

L’octroi au Portugal de plus de temps pour le remboursement de son prêt devrait lui permettre de soulager la pression fiscale, rassurer les investisseurs sur sa capacité à rembourser et faire un retour plus serein sur les marchés.

L’accord de principe sur l’extension des prêts intervient alors que les représentants de la troïka se trouvent actuellement à Lisbonne pour une nouvelle évaluation trimestrielle à la mise en oeuvre du programme de rigueur et de réformes négocié avec le pays en mai 2011, en échange d’un prêt de 78 milliards d’euros.

Le pays qui met en Âœuvre des mesures d’austérité draconiennes pour respecter les engagements pris auprès de ses créanciers, peine à réduire ses déficits en raison d’une récession prononcée.

Le ministre des Finances, Vitor Gaspar, a indiqué récemment que l’objectif de ramener le déficit public à 4,5 pc du PIB cette année serait hors de portée en raison d’une récession plus profonde que prévu, affirmant qu’il était raisonnable d’espérer que la Commission européenne propose un prolongement d’un an du délai accordé au Portugal pour corriger son déficit budgétaire excessif.

Avec une chute de l’activité économique de 1,6 pc en 2011 et de 3,2 pc en 2012, le Portugal connaît la plus grave récession depuis 1975 et le chô mage a atteint un nouveau record historique, touchant près de 17 pc de la population active et 40 pc des jeunes de moins de 25 ans.

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