« Nous rejetons le plan israélo-américain » qui « remet en question les droits légitimes des Palestiniens », a-t-il lancé en brandissant une grande carte de la Palestine telle que voulue par les Etats-Unis.
« Nous avons rejeté ce plan car Jérusalem-Est ne ferait pas partie de la Palestine et cela suffit pour le refuser », a précisé Mahmoud Abbas. Il ferait de la Palestine « un Etat fragmenté », sans contrôle aérien, sans contrôle maritime.
« Qui parmi vous accepterait un tel Etat? », a aussi demandé le président palestinien en regardant les représentants des 15 membres du Conseil de sécurité, en évoquant une situation « d’apartheid ».
Soulignant plaider « en faveur d’une paix juste » pour 13 millions de Palestiniens, le dirigeant a aussi égrené toutes les avancées de son peuple pour se doter d’un Etat, au niveau international comme national.
Cinq jours après une rencontre avec le Conseil de sécurité de Jared Kushner, gendre de Donald Trump et artisan du plan de paix américain dévoilé le 28 janvier, Mahmoud Abbas tente à son tour en venant mardi à l’ONU de rallier des soutiens internationaux à son rejet de l’initiative américaine.
Il a cependant dû renoncer à demander un vote d’une résolution critiquant le plan américain, faute de soutien international suffisant et d’une énorme pression mise par les Etats-Unis sur les pays membres du Conseil de sécurité, selon des diplomates.