A Madrid, Bouaida réitère l’engagement « dynamique » du Maroc dans les efforts internationaux visant à trouver une solution à la crise libyenne

La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Mbarka Bouaida, a réitéré, mercredi à Madrid, l’engagement « dynamique » du Maroc dans les efforts régionaux et internationaux visant à trouver une solution à la crise libyenne, dans le cadre d' »une approche globale ».

Intervenant au cours de la Conférence ministérielle sur la stabilité et le développement en Libye, Mme Bouaida a souligné la détermination du Royaume à s’intégrer "avec dynamisme" dans les efforts visant à trouver une issue à la crise en Libye, dans le cadre d’une " approche globale qui intègre les dimensions sécuritaire, politique, humanitaire et de développement", comme moyen d’assurer la stabilité et le progrès dans ce pays.

La ministre déléguée a également exprimé la volonté du Maroc d’apporter toute l’assistance nécessaire à la Libye pour relever les défis qui se posent, afin que ce pays devienne " un Etat réconcilié, fort, démocratique et capable de contribuer à l’intégration maghrébine et de réaliser les aspirations des peuples des cinq pays maghrébins à l’union et au développement" .

Mme Bouaida a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité de "respecter" l’unité territoriale de la Libye et sa souveraineté nationale et souligné l’importance de l’adoption du dialogue entre les acteurs Libyens, comme moyen de régler les différends politiques et de la promotion d’une entente sur une nouvelle Constitution qui garantit l’édification de l’Etat des institutions, et qui protège ses ressources.

Elle a fait observer que la division et la détérioration de la situation sécuritaire ainsi que l’aggravation de la violence en Libye menacent la transition démocratique, et risquent de plonger le pays dans une spirale de violence qui aura des conséquences sur l’environnement maghrébin, méditerranéen et africain, la partie concernée par la stabilité de la situation en Libye.

Cette situation dangereuse montre clairement "l’ampleur des défis et des responsabilités de la communauté internationale" appelée à appuyer la stabilité et la sécurité en Libye et à soutenir la réussite du processus de transition démocratique et de mise en place des institutions, ce qui permettra à ce pays de retrouver sa place et de jouer son rôle dans la scène internationale, a-t-elle affirmé.

Mme Bouaida a appelé, dans ce contexte, la communauté internationale à " déployer plus d’efforts" pour soutenir et promouvoir le dialogue national en Libye afin de parvenir à un consensus politique susceptible de transformer les priorités du pays en réalisations concrètes, notamment en ce qui a trait à l’édification des institutions et au désarmement, et à la réalisation de la réconciliation nationale et de la justice transitionnelle.

La ministre déléguée a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de soutenir la Libye, et de renforcer la coopération et la coordination avec ce pays pour assurer la sécurité de ses frontières, comme le stipulent le "Plan d’action de Tripoli" de mars 2012, et la "Déclaration de Rabat" de novembre 2013, qui a apporté des propositions et des recommandations visant à atteindre les objectifs escomptés en matière de sécurité des frontières dans les pays de la région d’Afrique du Nord et dans la zone du Sahel et du Sahara, " à travers une approche intégrée et globale fondée sur les dimensions politiques, opérationnelles et de développement ".

En ce qui concerne la sécurité des frontières, la diplomate marocaine a indiqué que le Maroc, partant de son approche de la coopération en matière de sécurité régionale fondée sur la complémentarité entre l’effort national et la coordination régionale et internationale, ne cesse de souligner l’importance de l’activation des relations avec les pays voisins et les partenaires régionaux dans le cadre d’une coopération et d’une coordination permanente et régulière qui requiert la contribution de tous en vue d’assurer la sécurité dans toute la région.

Participent cette conférence, ouverte par le ministre espagnol des affaires étrangères et de la coopération José Manuel Garcia Margallo, les représentants du Groupe de pays euro-méditerranéen " Med 7 ", du "Forum 5 + 5" et du Groupe des pays voisins.

Y prennent part également les représentants, outre du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie, de l’Algérie, de l’Egypte, du Niger, du Tchad, et du Soudan, ceux de France, de Chypre, du Portugal, de l’Italie, de la Grèce et de Malte, ainsi que de l’Union européenne, l’Union pour la Méditerranée (UpM), la Ligue arabe et l’ONU.

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