Outre M. Budimir, quatre autres suspects, dont un de ses conseillers, ont également été placés en détention préventive pour la même durée, a déclaré à la presse une porte-parole de la Cour d’Etat de Bosnie, Asja Papo.
M. Budimir, 50 ans, qui est un homme politique croate de Bosnie, a été arrêté dans le cadre d’une opération contre la corruption et le crime organisé, qui s’était traduite par l’arrestation de 22 personnes au total.
Zivko Budimir et ses coaccusés sont soupçonnés d’avoir "touché des pots-de-vins et d’avoir violé la loi sur la grâce présidentielle", selon le Parquet qui a refusé de donner davantage de détails.
Selon la presse locale, entre mai 2011 et décembre 2012, M. Budimir a accepté 162 des 435 demandes de grâce. Quelques-uns de ces dossiers concerneraient des personnes appartenant à des milieux mafieux.
M. Budimir est en conflit ouvert avec une nouvelle majorité parlementaire au sein de l’Assemblée de l’entité, qui a écarté sa formation du pouvoir en juin 2012. Depuis, usant de ses prérogatives, il bloque notamment un remaniement du gouvernement au profit de la nouvelle majorité.
Depuis la fin de la guerre intercommunautaire de 1992-95, la Bosnie est divisée en deux entités, une serbe et l’autre croato-musulmane, qui sont unies par de faibles institutions centrales.