Libye : les islamistes s’emparent d’une base militaire à Benghazi
Les combattants islamistes se sont emparé mardi d’une base militaire à Benghazi, dans l’est de la Libye, au terme de violents combats avec les forces spéciales qui ont fait au moins 30 morts, à l’heure où le pays plonge chaque jour un peu plus dans le chaos.
Déclenchés samedi dernier, les combats ont fait au moins 30 morts mardi, selon une source médicale au sein du principal hôpital de la ville.
A Tripoli, où le calme semblait être en parti revenu après quinze jours marqués par de violents combats entre milices rivales qui ont transformé la capitale en véritable champ de bataille, un membre du nouveau parlement libyen a été enlevé mardi.
Moustafa Abouchagor, membre du nouveau parlement qui doit entrer en fonction en août, a été enlevé par des assaillants non identifiés, a rapporté l’agence officielle LANA, citant des sources provenant des forces de sécurité.
Quelque 200 personnes sont mortes dans les affrontements à Tripoli et à Benghazi, selon le ministère de la santé et des responsables médicaux locaux.
Selon un porte-parole de la compagnie pétrolière nationale libyenne, les milices ont accepté d’observer un bref cessez-le-feu pour permettre aux services d’urgence de venir à bout de l’incendie qui s’est déclaré dimanche soir dans un réservoir de carburant situé près de l’aéroport international de Tripoli et attaqué par une roquette.
La citerne en feu, qui se trouve sur la route de l’aéroport, est proche de plusieurs autres réservoirs de gaz et de gazole. Les habitants du voisinage ont été évacués.
L’Italie a accepté d’apporter son aide à la Libye pour contenir l’incendie, a indiqué le gouvernement libyen mardi sans fournir plus de détails.
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a indiqué de son côté que la Libye avait demandé formellement l’aide de la France. Les combats qui font rage à Benghazi et à Tripoli ont conduit les Nations unies, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Turquie notamment à retirer leur personnel diplomatique du pays.
La France a quant à elle demandé dimanche à ses ressortissants de quitter le pays face à la dégradation de la situation, trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.