"La situation en RCA reste très contrastée avec des zones stabilisées et des zones marquées par des pics de tension", a déclaré lundi à Paris le porte-parole des armées françaises, le colonel Gilles Jaron.
La semaine dernière, deux accrochages distincts se sont produits entre les forces françaises et des groupes armés dans la capitale Bangui et à Bambari, une ville du centre du pays théâtre de violents affrontements entre chrétiens et musulmans fin juin.
"Dans les deux cas, nous avons eu affaire à des scénarios similaires. Nous étions là pour appuyer les forces centrafricaines venues arrêter un responsable de groupe armé et au moment de l’arrestation, il y a eu des mouvements de foule instrumentalisés", a dit à Reuters le colonel Jaron.
Au total, sept soldats français de la forces Sangaris ont été blessés jeudi à Bambari et trois soldats français de la force Eufor RCA vendredi à Bangui dans des jets de grenade.
Pour le porte-parole de l’état-major des forces armées françaises, il est urgent "que se résinstalle un cadre politique et que commence le processus de désarmement DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion, ndlr)".
"Tant qu’il y aura encore des mouvements armés, que ce soit anti-balaka, ex-Séléka, bandits…, tant que ces groupes ne seront pas désarmés, on n’ira pas vers une stabilisation", a-t-il dit.
Plus d’un an après le début de la crise en Centrafrique, la situation reste instable dans le pays malgré la présence de 5.800 soldats de la force africaine Misca déployés aux côtés des 2.000 soldats français de l’opération Sangaris et des 700 soldats de l’Eufor-RCA, qui compte 250 soldats français dans ses rangs.