Le caisson contenant le débris –un volet d’aile appelé flaperon– retrouvé le 29 juillet sur une plage de l’île française de la Réunion dans l’océan Indien, sera ouvert "mercredi en début d’après-midi" (heure française) dans un laboratoire militaire près de Toulouse (sud-ouest), a indiqué une source proche du dossier.
Officiellement, la date des résultats n’est pas connue mais le vice-Premier ministre australien Warren Truss a indiqué mercredi que les autorités malaisiennes et françaises "pourraient être en mesure de faire une déclaration officielle sur la provenance de ce flaperon dans la semaine".
"D’un point de vue factuel, on a la quasi-certitude qu’il s’agit du vol MH370 mais on recherche des preuves juridiques", a résumé mercredi à la radio RTL un spécialiste français de la sécurité aérienne, Xavier Tytelman. Depuis le 8 mars 2014, on est sans nouvelle du vol Kuala Lumpur-Pékin.
Les expertises doivent se faire en présence de représentants français (la justice française s’est saisie de l’affaire car quatre des 239 personnes portées disparues sont françaises), malaisiens (l’avion appartenait à la compagnie nationale Malaysia Airlines), chinois (153 Chinois à bord), américains et du constructeur Boeing.
Un expert du bureau australien de la sécurité des transports, qui coordonne les recherches, devrait également participer à l’examen de l’aile, selon Warren Truss.
Une trentaine de journalistes français, américains ou chinois patientaient depuis le début de la matinée mercredi devant l’entrée du site sécurisé par des barbelés, de la vidéosurveillance et des pancartes "Terrain militaire, défense de pénétrer".
Depuis sa découverte à la Réunion, ce flaperon d’environ 2 m2 a "été officiellement identifié comme un morceau d’un Boeing 777", a annoncé dimanche le ministère malaisien des Transports.
Le fragment porte notamment l’inscription "657BB", qui indique selon plusieurs experts qu’il s’agit bien d’un flaperon de ce type d’appareil.
Il y a donc une réelle probabilité qu’il s’agisse de l’avion du vol MH370, dont on est sans nouvelles depuis 16 mois, aucun autre accident aérien n’ayant impliqué ce type d’appareil dans cette région du monde.