Quand Alger prend des vessies pour des lanternes
A en croire certains médias algériens, il aurait suffi qu’un groupe de soutien aux séparatistes du Polisario soit reçu à sa demande par un service au quai d’Orsay pour que la France change de position et déclare sa flamme au Polisario. A moins qu’Alger prend des vessies pour des lanternes.
"La position de la France sur ce sujet est connue et constante", a souligné le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, lors d’un point de presse, indiquant que son pays soutient la recherche d’une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l’égide des Nations unies et conformément aux résolutions du conseil de sécurité.
La France "considère le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée", a-t-il encore précisé pour balayer toute surenchère verbale ou récupération polico-médiatique.
Pourquoi tant d’agitation ? Le revers essuyé par Alger à Malabo, après le retrait de l’Arabie Saoudite, des Emirats-Arabes-Unis, du Qatar, de Bahreïn, de la Jordanie, du Sultanat d’Oman, du Yémen et de Somalie des travaux préparatoires du 4ème Sommet arabo-africain tenu dans la capitale de la Guinée Equatoriale, n’est pas passé. Tout comme, les tournées du roi Mohammed VI en Afrique de l’Ouest et de l’Est qui agacent prodigieusement l’Algérie.
"Je sais que la présence marocaine en Afrique et, particulièrement, la tournée que j’effectue en ce moment déplaisent à certains", avait déclaré le roi Mohammed VI à la presse malgache, lors de s visite officielle à Madagascar.
Pour le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezoua, "Le développement de l’Afrique demeure une priorité pour SM le Roi et le Maroc". "Tout ce qui est en dehors de cela n’est qu’une tricherie qui vise à travestir la vérité », avait-il relevé, avant d’ajouter que cette agitation n’est que "petites manœuvres politiciennes qui n’ont aucune portée et qui desservent les pays africains".
A rappeler que l’Afrique subsaharienne accueille 62,9% des Investissements Directs Etrangers (IDE) marocains dans le monde, avec un pic de 88,2% enregistré en 2010.
Depuis le début des années 2 000, le Maroc a par ailleurs conclu avec ses partenaires africains plus de 500 accords de coopération dans plusieurs domaines.