Forum Crans Montana à Dakhla : Gerhard Schröder appelle à l’intégration régionale pour favoriser le développement
"La coopération bilatérale et multilatérale est la seule approche à même de relever les défis que le monde confronte aujourd’hui comme la pauvreté, le développement durable, la prolifération des armes de destruction, la violence, car il n’y a aucun pays qui peut résoudre ces problématiques tout seul", a affirmé M. Schröder qui s’exprimait à l’ouverture officielle de la 5-ème session annuelle du Forum Crans Montana de Dakhla.
Pour lui, ces efforts doivent porter principalement sur la sécurité et la stabilité, parce que "sans sécurité il ne peut y avoir de développement et sans développement aucune paix n’est possible", en priorisant les domaines de l’innovation, le leadership technologique et la recherche scientifique. Par ailleurs, M. Schröder a relevé que la coopération sud-sud devra permettre aux pays en développement de réfléchir ensemble et de concevoir des solutions efficaces, à travers l’intelligence collective et l’échange des expériences et des connaissances, comme cela a été le cas avec l’adoption par l’ensemble des membres de l’ONU de l’agenda 2030 pour le développement durable, qui est justement un "bon exemple" de cette coopération.
Pour ce qui est du développement en Afrique, l’effort doit être canalisé sur trois pistes majeures qui concernent le renforcement des investissements privés en Afrique, le développement des infrastructures de transport, de communication et d’énergie, ainsi que sur l’éducation et la formation adaptée aux besoins des marchés locaux, a-t-il soutenu, se félicitant de la tenue récemment du premier sommet Union européenne-Ligue des Etats Arabes, qui ouvre la voie à une coopération encore plus étroite et plus globale pour ces régions.
A son tour, le vice-premier ministre de la Guinée équatoriale, Alfonso Nsue Mokuy, a déploré le manque de leadership et d’intégration de jeunes africains dans la prise de décisions et la mise en place de stratégies de développement.
Les jeunes, qui constituent le noyau dur d’un continent en émergence, sont appelés à jouer le rôle de catalyseur et de moteur dans leurs pays respectifs, a-t-il estimé, mettant en avant l’importance de l’éducation dans la formation de jeunes leaders qui seront les décideurs de demain.
« Nos jeunes sont nos trésors que nous devons préserver et investir pour réaliser les objectifs de la croissance et du développement durable », a fait encore observer M. Mokuy.