ONU : adoption du plan Trump pour une force de stabilisation à Gaza et un État palestinien en vue
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à 13 voix favorables et deux abstentions (Russie et Chine) une résolution américaine validant le plan en 20 points de Donald Trump pour Gaza, autorisant un Conseil de la paix et une Force internationale de stabilisation jusqu’au 31 décembre 2027.
Le Conseil de sécurité a adopté une résolution saluant la formation du Conseil de la paix (CdP) dirigé par Donald Trump en tant qu’administration transitoire de Gaza. Le CdP dirige un gouvernement technocratique intérimaire d’experts palestiniens et internationaux pour gérer les affaires courantes, coordonner les services publics et l’aide humanitaire jusqu’à la réforme de l’Autorité Palestinienne.
La résolution prévoit une Force internationale de stabilisation (FIS) de 30 000 hommes, avec des contingents des États-Unis, de l’Azerbaïdjan, de l’Égypte, de l’Indonésie, du Qatar et de la Turquie, pour sécuriser les frontières avec Israël et l’Égypte, démilitariser Gaza, désarmer le Hamas et d’autres groupes armés, protéger les civils et former une police palestinienne. Cette force agit sous commandement unifié et non onusien, avec un déploiement initial américain en janvier 2026.
Le texte amendé sous pression arabe, saoudienne, précise qu’une fois les réformes de l’Autorité palestinienne entreprises et la reconstruction de Gaza bien avancée, « les conditions pourraient être réunies pour une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien ». Il prévoit le désarmement du Hamas et le retrait progressif de Tsahal, qui cèdent la sécurité aux Forces de sécurité palestiniennes (FSP).
Cette résolution fait passer la première phase du plan de Trump, validée le 8 octobre avec le cessez-le-feu, la libération des otages et un retrait partiel israélien, à une deuxième phase avec des accusations réciproques de violations et des restrictions maintenues sur l’aide humanitaire. Le vote « établit une nouvelle voie pour les Israéliens, les Palestiniens et tous les peuples de la région », a affirmé l’ambassadeur américain Mike Waltz. Le secrétaire général António Guterres a déclaré que l’ONU fournira l’assistance et la reconstruction.
Les négociations sur le texte ont débuté le 5 novembre avec un premier projet distribué aux membres du Conseil et à l’Égypte, au Qatar, à l’Arabie saoudite, à la Turquie et aux Émirats arabes unis. Des révisions ont eu lieu les 10 et 12 novembre, brisées par la Chine, la Russie et l’Algérie. La Russie a soumis un texte alternatif le 13 novembre, mais le projet américain a été adopté.
Le Hamas a rejeté la résolution, la qualifiant de non respectueuse des droits palestiniens et de tutelle étrangère.
