Cette décision intervient à l’issue de la présentation par le ministre chargé du Droit auprès du premier ministre, Wan Junaidi Tuanku Jaafar, du rapport portant sur les peines alternatives à la peine capitale obligatoire lors du conseil gouvernemental tenu mercredi.
L’Exécutif a « accepté en principe et pris note des recommandations du Comité spécial sur les peines de substitution relatives à la peine de mort obligatoire », a indiqué vendredi Wan Junaidi Tuanku Jaafar dans un communiqué.
Le comité spécial est dirigé par l’ancien juge en chef Richard Malanjum, et est composé d’experts dans le domaine du droit tels que l’ancien juge en chef de Malaisie, des juristes, des professeurs de droit institutionnel et des criminologues, a-t-il ajouté.
Actuellement, la peine de mort en Malaisie est prononcée pour 33 crimes, dont le meurtre, le trafic de drogue, l’enlèvement, la possession d’armes à feu et le terrorisme. Onze de ces crimes sont passibles de peines de mort obligatoires.
M. Wan Junaidi a confirmé que le gouvernement avait accepté d’examiner davantage les peines alternatives possibles afin de remplacer les 11 crimes punis par la peine de mort obligatoire.
Les modifications apportées à la loi sur les drogues dangereuses en 2017 ont conféré aux juges le pouvoir discrétionnaire de prononcer des peines d’emprisonnement à perpétuité au lieu de la peine capitale.