Le journaliste Soulaimane Raissouni condamné à 5 ans de prison pour « agression sexuelle »
Le journaliste Soulaimane Raissouni a été condamné à cinq ans de prison pour « agression sexuelle », en son absence.
En grève de la faim, le journaliste a exigé d’assister à son procès, à condition « d’être transporté en ambulance et d’avoir un fauteuil roulant ».
Son absence a été considérée comme un « refus » par la cour qui a décidé de poursuivre sans lui.
L’administration pénitentiaire (DGAPR) a affirmé mardi que le journaliste usait de sa « prétendue grève de la faim » pour « pousser le tribunal compétent à le remettre en liberté ».
« Le staff médical et paramédical du pénitencier a assuré de façon quotidienne le suivi de l’état de santé du détenu, en prenant ses constantes vitales depuis le jour où il s’est déclaré ‘gréviste de la faim' », a indiqué la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion.
Depuis mai 2020, M. Raissouni, 49 ans, est en détention préventive suite à une plainte d’un militant LGBT pour « agression sexuelle », des faits qu’il conteste.
Dans l’après midi, le juge a ordonné de faire venir le journaliste, absent de son procès depuis mi-juin, afin qu’il entende sa sentence, mais l’accusé a « refusé », d’après un procès-verbal lu au cours de l’audience à la Cour d’appel de Casablanca.
Durant l’ultime audience, le parquet a requis la peine maximale pour l’accusé estimant que ses déclarations sont « contradictoires » tandis que celles du plaignant sont « concordantes et cohérentes ».
La peine de M. Raissouni a été assortie d’un dédommagement au plaignant de 100.000 dirhams (environ 9.500 euros).
Le plaignant a réaffirmé durant son audition jeudi devant le juge « sa version des faits telle que racontée à la police et au juge d’instruction ».