Sahara marocain : Appartenance de la pseudo « rasd » à l’UA, une contradiction (IPS)
« Ce que l’Organisation de l’Unité africaine a fait en admettant en son sein une entité non-étatique, est une contradiction avec la vocation de l’Union africaine, supposée représenter un groupement d’Etats souverains et indépendants », a-t-il déclaré à la MAP, en marge d’un séminaire organisé, mercredi à Dakar, par l’IPS sur le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes ».
Aujourd’hui, l’Union africaine abrite une entité qui n’est « ni un Etat souverain ni autonome et on demande aux autres de se débrouiller pour comprendre, ce qui est illogique », a soutenu M. Gadio.
Pour relever les défis auxquels elle fait face, « l’Afrique a besoin de dépasser ces problèmes en commençant par geler l’appartenance d’entités comme la rasd qui, au fond, ne tient qu’à cause du soutien de quelques Etats, notamment un pays », (en allusion à l’Algérie), a-t-il poursuivi.
Comment « nous nous sommes installés durablement dans une sorte d’impasse alors que le Maroc, qui a toujours eu le courage de présenter des solutions, a proposé un règlement qualifié par l’ONU de sérieux, crédible et réaliste, en l’occurrence le plan d’autonomie au Sahara », s’est interrogé l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, affirmant que « la proposition du Maroc est une base solide pour résoudre ce problème ».
« Aujourd’hui, alors que l’Afrique fait face à divers défis, notamment le terrorisme et l’insécurité, est-ce qu’on peut continuer le jeu politique autour de la question du Sahara qui a retardé la marche de l’Afrique », a-t-il martelé.
Il faut, a-t-il dit, mettre un terme à tout ça, « en commençant par le règlement de la question du Sahara », se félicitant de la tenue de ce genre de rencontres qui permettent d’élever les réflexions africaines et d’éveiller les consciences des uns et des autres pour qu’ils assument leurs responsabilités pour l’émergence de l’Afrique.
A dimension sous-régionale, le séminaire de Dakar a réuni une pléiade d’experts, de personnalités politiques et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine du Sénégal, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali et la Mauritanie.