Après l’afflux de migrants lundi de plus de 6000 migrants dans les deux villes occupées Ceuta (Sebta) et Melila (Melilia), la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a conoqué mardi l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich.
Selon El Mundo, Arancha González Laya a convoqué l’ambassadrice du Maroc à une réunion pour évoquer la crise diplomatique « qui a provoqué l’avalanche de migrants qui continue d’arriver à Ceuta en provenance des côtes marocaines ».
2700 des 6000 migrants arrivés lundi 17 mai à Sebta ont déjà été renvoyés.
L’ancien Premier ministre José María Aznar a critiqué le gouvernement de Pedro Sánchez dans la gestion de cette crise avec le Maroc.
Dans son discours au IVe Congrès ibéro-américain de la CEAPI, Aznar a affirmé que l‘ Espagne a aujourd’hui « un problème très grave avec le Maroc malheureusement » et a souligné que cette crise qui se déroule à Ceuta « était prévisible ».
« Les Marocains peuvent être critiquables dans certains domaines mais ces derniers jours ils ont dit qu’un conflit allait arriver et ici ils l’ont ignoré, et le conflit est arrivé », a déclaré José María Aznar, faisant allusion aux plaintes de Rabat concernant l’entrée en Espagne en catimini du chef des milices séparatistes du Polisario, Brahim Ghali, après un accord secret entre Madrid et l’Algérie.
Brahim Ghali est poursuivi en Espagne pour tortures, viol, enlèvements, séquestrations par plusieurs victimes et associations de défenses des droits de l’homme. Mais le cheffe de la diplomatie espagnole avait déclaré qu’une fois remis de son Covid, le chef des milices du Polisario pourrait repartir en Algérie à bord de l’avion de la présidence algérienne qui l’avait transféré en Espagne.
L’accueil de ce tortionnaire a été négocié secrètement entre les deux ministres des Affaires étrangères d’Alger et de Madrid. L’Espagne n’ayant pas informé Rabat. C’est suite à une fuite dans la presse ibérique que l’Espagne a tenté de donner des explications qui n’ont pas convaincu le Maroc de leur sincérité.