"Nous attendons que la CPI puisse envoyer une mission en Côte d’Ivoire, établir la responsabilité des uns et des autres, et que tous ceux qui sont impliqués d’une manière ou d’une autre soient transférés à La Haye", déclare-t-il au quotidien.
"Nous espérons vivement que la communauté internationale ne prenne pas trop de temps pour se rendre compte que la place (du président sortant Laurent) Gbagbo n’est pas au palais présidentiel mais à la Cour pénale internationale à La Haye", insiste-t-il.
Guillaume Soro avait demandé mercredi à la communauté internationale de faire usage de la force pour déloger du pouvoir le chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le poste de président à Alassane Ouattara. Ce dernier a pourtant, selon les chiffres de la Commission électorale indépendante, remporté le second tour de l’élection présidentielle.
De son côté, la Banque mondiale a décidé de geler ses financements à la Côte d’Ivoire, a annoncé mercredi son président, Robert Zoellick, après un entretien à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy.
La "stratégie de partenariat pays" de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire prévoit environ 575 millions de dollars de financements pour la période 2009-2013, selon le site internet de l’institution.
Les pays d’Afrique de l’Ouest devraient aussi renforcer cette semaine leurs sanctions économiques contre le pays. Mercredi, la France a pour sa part recommandé à ses ressortissants de quitter la Côte d’Ivoire en précisant qu’il ne s’agissait pas d’une "évacuation", mais d’une "recommandation de prudence".