Fin septembre à Paris, Nicolas Sarkozy avait, au côté du président palestinien, Mahmoud Abbas, appelé à ce que l’Union européenne et l’UPM soient davantage associées "à la recherche d’une solution" au Proche-Orient, évoquant la mise en place d’un "mécanisme d’accompagnement" des négociations dans le cadre de l’UPM. Cette proposition est restée sans suite.
Depuis son lancement en juillet 2008, l’UPM a connu de nombreux revers liés, notamment, au blocage du processus de paix et à la poursuite des constructions israéliennes en Cisjordanie. L’annulation de cette réunion au sommet de l’UPM, à laquelle tenait tellement le président français, a démontré une nouvelle fois que que ce projet ne peut pas avancer dans une solution juste et durable du conflit israélo-palestinien. Pleinement conscient de ce fait, Nicolas Sarkozy est monté au créneau pour dénoncer fermement ce blocage.
"Le blocage du processus de paix empêche, je veux le dénoncer parce que ce blocage empêche non seulement deux peuples, le peuple israélien et le peuple palestinien de vivre normalement, côte à côte, en paix et en sécurité mais de surcroît, il freine les efforts de développement de toute une région", a-t-il dit.
Selon Sarkozy, la paix n’est pas uniquement l’absence de conflit mais une condition pour le progrès économique et social, qui est lui-même déterminant pour lutter contre l’extrémisme.
"Nous ferons tous les efforts pour relancer les négociations. Pourtant, la France estime qu’une réflexion sur la méthode suivie pour parvenir à un règlement reste nécessaire », a-t-il souligné, se disant convaincu qu’il faut une approche plus collective, plus concertée, plus rapide et plus volontariste.
"Tout le monde connaît les paramètres de la paix ; le blocage actuel, en vérité, il dure depuis dix ans et ce blocage, il n’a profité qu’à une catégorie de personne : les extrémistes. Voilà les seuls vainqueurs du blocage", a lancé le président Sarkozy. " Aussi attaché que je le suis à la sécurité d’Israël, je reste profondément convaincu que la véritable sécurité pour Israël, c’est l’existence d’un État palestinien souverain, démocratique, moderne. »
Selon Nicolas Sarkozy, plus on attend, plus on accumule les souffrances, les frustrations et les difficultés ; plus on fragilise ceux qui, de part et d’autre, croient et travaillent sincèrement à une solution pacifique et négociée.
La France est, selon le président français,l’amie de tout le monde dans la région, "mais la France n’en tire pas la conclusion qu’elle ne doit pas être franche et dire des choses".