Pourquoi ces footballeurs vont voir des prostituées ?

Certains footballeurs de l’équipe de France ont payé pour avoir des filles. Pourquoi ? Voici quelques réponses selon Rue89.com.

Pourquoi ces footballeurs vont voir des prostituées ?
Les footballeurs vivent sur une autre planète

C’est l’explication de Patrick Vassort, un sociologue dont le livre « Sexe, drogue et mafia : sociologie de la violence sportive » sortira le 17 mai :

« On a créé des monstres. J’entends monstruosité comme ne correspondant pas à une norme acceptable. On retrouve une relation sociale entre un monde déviant -celui du sport- avec un autre monde déviant -celui de la prostitution. »

Jérôme Jessel, auteur de « Sexus Footballisticus », considère que les footballeurs peuvent avoir perdu de vue que le sexe ne s’achète pas forcément :

« Ils sont dans un milieu avec beaucoup d’argent où tout se marchande, tout s’achète. Ce sont des gros consommateurs. Avec la voiture et la montre, ça fait partie de la panoplie du footballeur moderne. »

Parce qu’ils peuvent

« Les footballeurs ont la possibilité de se montrer partout et de faire ce qu’ils veulent. Ce sont des personnes qui sont dans la toute puissance », explique encore Patrick Vassort. Il cite les joueurs de Manchester United qui recevaient des filles dans un hôtel pour fêter Noël, les fêtes de Ronaldo qui mobilisaient des prostituées par dizaines.

Parce que cela fait partie de la compétition

« La monstruosité tient à la philosophie du sport, une lutte de tous contre tous. Même le coéquipier est un adversaire contre lequel on va devoir gagner sa place » résume Patrick Vassort.

« La performance est sportive, mais elle peut être sexuelle. Tout est question de performance dans le monde du sport. Parce qu’on peut avoir une fille ou des filles sous la main, on se les fait passer, on s’étalonne. »

Patrick Vassort note ainsi que Benzema et Ben Arfa, qui ne s’entendent pas du tout, peuvent être cités dans une même affaire.

Pour être discret

« Les amours tarifées les préservent d’une certaine confidentialité » explique Jérôme Jessel. D’ailleurs, observe-t-il, « s’il s’était agit d’une majeure, il n’y aurait jamais eu cette affaire ».

Patrick Vassort :

« Ils partent du principe qu’il n’y a pas d’engagement moral s’il y a engagement financier. Ils pensent acheter du silence. D’ailleurs les footballeurs, les trois-quarts du temps, paient plus que ce qui se paie habituellement. »

Dans le même registre, on notera qu’Eliot Spitzer, ex-gouverneur de New-York, était tombé pour une affaire de call-girl. Le magazine Slate s’était demandé s’il avait payé assez cher : les call-girls à 2 000 dollars la passe sont bien plus discrètes.

Pour que les filles se barrent après

« Parce qu’ils veulent éviter les nanas qui font du chantage à une grossesse », remarque encore Jérôme Jessel.

« On les appelle les Maria Chuteria au Brésil, ce sont les filles qui s’accrochent aux crampons des footballeurs et cherchent à se faire faire un enfant. »

C’est ce que l’acteur Charlie Sheen avait répondu à un juge qui, alors qu’il était accusé d’avoir fait appel à une prostituée, lui demandait pourquoi un homme comme lui payait ses relations : « Je ne les paie pas pour les relations sexuelles, mais pour qu’elles partent » (I pay them to leave).

Les chercheurs norvégiens Prieur et Taksdal, cités par ProstitutionEtSociété, décrivent des hommes qui « sont fatigués d’être responsables. Ils vont dans la prostitution où n’existe aucun investissement émotionnel, aucun lien. »

Parce que c’est excitant

Une étude suédoise de 2003 sur les motivations des acheteurs en répertorie plusieurs catégories dont :

•« Le fantasme de la sale putain », qui renforce l’excitation sexuelle : « La “ putain ” est perçue comme un animal sexuel, pour le désir violent et l’urgence, l’envie sexuelle qui ici est souvent liée au secret et à la culpabilité », elle est « accessible comme source de rêves et de fantasmes érotiques ».
•« L’idée que certaines formes de rapports sexuels ne peuvent être expérimentées avec des femmes qui ne sont pas prostituées ».

Parce que les footballeurs ont un rapport au corps particulier

Patrick Vassort :

« Dans ce système là, le corps ne définit pas l’identité, c’est un objet, appareil est un appareillage technique. La femme s’utilise aussi comme un objet. »

Parce qu’ils prennent des machins

« Parce qu’on se dope, on va avoir une libido déviante : sous dépendance de produits, ils ne sont plus capables de se contrôler » note encore Patrick Vassort à propos des sportifs de haut niveau :

« On ne fait plus l’amour parce qu’on aime mais par besoin. Parce que les neuro-récepteurs sont stimulés. […] Ils utilisent des produits dopants qui génèrent des conditions propices à toutes forme d’agressivité sexuelle. »

Illustration de cette énergie difficile à canaliser : l’Equipe magazine cite le livre « Sexe, Mensonges et petits vélos » de Willy Voet, ancien soigneur de l’équipe Festina, qui raconte les partouzes d’après-course.

Parce que pendant ce temps-là, ils ne font pas n’importe quoi

Jérôme Jessel :

« Les dirigeants le tolèrent (qu’ils fassent appel à des call girls) parce qu’ils préfèrent qu’ils fonctionnent avec des réseaux connus plutôt qu’ils aillent dans des milieux interlopes. »

Parce que les filles gratuites, c’est bien plus cher

Je laisse au gros macho qui m’a donné cette explication la responsabilité de ses propos.

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