Quelque extraits ce ce papier nauséabond paru sur le site du Monde :
« Pour réduire les inquiétudes que suscite l’islam, les discours tenus par les "élites" naviguent entre le désir de relativiser son importance et celui de l’installer dans le paysage français ». S’il met en lumière l’ambivalence qui tiraille ceux qui dissertent à longueur de temps sur la deuxième religion de France, le préambule de l’article signé Michèle Tribalat, et paru dans Le Monde, augure d’une conclusion de sinistre présage : l’islam est inconciliable avec la démocratie et la liberté d’expression.
« Si l’islam est encore une religion minoritaire, il a pourtant déjà changé nos vies dans un domaine vital à la démocratie : la liberté d’expression » assène la démographe, saupoudrant ses assertions alarmistes de chiffres clés, d’où un éclair de rationalité a semblé jaillir, mais il n’était que l’alibi de sa démonstration orientée : « Le nombre de musulmans serait de 4 millions en 2008, soit 6,4 % de la population (estimation à partir de l’enquête "Trajectoires et origines", INED-Insee, 2008). Le bon sens nous dit que 4 millions d’individus ne sont pas en capacité de bouleverser nos modes de vie, notre rapport au religieux et nos acquis, dont certains n’ont pas encore subi l’épreuve du temps (libération des moeurs et condition féminine) »
Quelle approche pouvait-on attendre d’autre de la part de l’experte en problématiques d’immigration, qui a fait des problèmes liés à l’islam son cheval de bataille, qu’une vision forcément noircie à grands traits ? Déniant à la religion musulmane une histoire et des racines françaises, entretenant savamment le mythe de l’islam conquérant et guerrier contre l’Occident chrétien, ravivant incidemment l’ image intégriste et violente qui lui est accolée à travers l’affaire Redecker, ou encore les caricatures danoises, Michèle Tribalat fait sienne l’ analogie misérabiliste très tendance, où la condescendance le dispute à la mauvaise foi : « Nous voyons la (ré) islamisation des consciences comme une sorte de pathologie, dont il faudrait soigner non pas tant les symptômes, que la cause profonde : le malheur social ».
Sous couvert d’une impartialité sans faille, la respectable chercheuse n’abusera personne : surfant sur l’étude « Banlieues de la République » portant sur les communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) , elle ne s’est ni plus ni moins fendue d’ un nouveau réquisitoire contre la deuxième religion de France.