Le Hezbollah, représenté au sein du gouvernement libanais, dément toute implication dans l’attentat ayant coûté la vie en février 2005 à Rafic Hariri et à 21 autres personnes sur le front de mer à Beyrouth. Il a prévenu qu’il ne livrerait aucun des suspects désignés par le TSL, qu’il qualifie d’instrument à la solde des Etats-Unis et d’Isra‰l.
Chargé de garantir une procédure équitable avant le procès, le juge Daniel Fransen a demandé au TSL de "déterminer si les procédures par contumace pouvaient être envisagées".
Le règlement de ce tribunal installé à La Haye donne la possibilité aux juges d’envisager la tenue d’un procès par contumace si les suspects n’ont pas été arrêtés dans les trente jours suivant leur mise en cause publique.
Les noms des suspects ont été rendus publics en juillet. Il s’agit de Moustafa Amine Badreddine, un haut responsable du Hezbollah, de Salim Djamil Ayache, de Hussein Hassan Oneissi et d’Assad Hassan Sabra.
Des mandats d’arrêt ont été émis à leur encontre en juin mais le gouvernement libanais a annoncé en août au TSL qu’il n’avait pas été en mesure de les retrouver.
Dans une interview accordée au magazine Time, un homme se présentant comme l’un des suspects a affirmé que les autorités libanaises savaient parfaitement où il se trouvait.
Le greffier du TSL, Herman von Hebel, a dit la semaine dernière s’attendre à une décision début novembre sur l’éventuelle tenue d’un procès par contumace. A ses yeux, un tel procès pourrait débuter au deuxième semestre 2012.