Cette demande a été largement approuvée par la Conférence Générale, instance suprême de l’UNESCO qui vient ainsi entériner la recommandation du Conseil exécutif en faveur de cette admission, adoptée le 5 octobre dernier.
Une majorité des deux tiers était nécessaire pour rendre effective cette recommandation, approuvée également à une forte majorité (40 voix sur 58).
La France s’est prononcée en faveur de l’adhésion à l’instar de la quasi-totalité des pays arabes, africains et latino-américains.
Le vote a eu lieu malgré les pressions de certains pays hostiles à cette adhésion, en particulier les Etats Unis qui menaçaient de suspendre leurs financements à l’UNESCO.
Comme les Etats Unis, l’Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l’Italie et le Royaume Uni se sont abstenus.
La demande d’admission de la Palestine en tant qu’Etat membre à part entière était inscrite à l’ordre du jour de la Conférence générale depuis 1989, sans succès jusqu’à aujourd’hui, alors que l’Acte constitutif de l’UNESCO n’empêche pas un Etat non membre des Nations Unies de devenir membre de l’UNESCO.
C’est à la faveur de la nouvelle donne, marquée par la démarche officielle de demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU et étant donné le nombre important des pays ayant reconnu l’Etat palestinien, que le Groupe arabe et la délégation palestinienne avaient soumis la candidature à nouveau devant le Conseil exécutif de l’UNESCO dont la recommandation a ouvert la voie à son adoption au niveau la Conférence générale.