USA/harcèlement sexuel: Herman Cain a versé 35.000 USD à une plaignante contre son silence (NYTimes)
Selon le quotidien, qui cite trois sources, cette femme travaillant pour l’Association patronale des restaurateurs, un lobby que M. Cain présidait, a reçu ce montant équivalent à son salaire annuel, après des avances sexuelles que lui aurait faites son patron et qui l’aurait mise, assurait-elle, dans une situation inconfortable.
Les nouveaux détails publiés par le New York Times viennent aggraver le scandale dans laquelle se débat malaisément Herman Cain, depuis les premières révélations publiées dimanche par le site web Politico.com sur deux affaires de harcèlement sexuel où il aurait été impliqué dans les années 1990.
Après avoir d’abord nié en bloc, assurant lors de plusieurs interviews n’avoir "jamais agressé quiconque sexuellement" ni passé d’arrangements avec ses accusatrices, le candidat au primaires républicaines et ancien directeur général d’une chaîne de pizzerias, a changé en quelques heures de discours.
Tout en dénonçant une campagne de "diffamation" visant à saboter sa candidature, il a admis lundi soir l’existence d’un accord à l’amiable dans les années 1990 avec une femme qui l’accusait de harcèlement sexuel. Il a expliqué sur la chaîne PBS qu’un "arrangement" avait été passé entre une femme qui l’accusait de gestes déplacés et l’Association patronale des restaurateurs qu’il présidait.
"Je savais qu’un arrangement avait été passé. Mais comme (la somme) était minime, cela n’est pas passé directement par moi", a déclaré M; Cain, ancien patron d’une chaîne de pizzerias âgé de 65 ans.
Mardi matin, sur CNN, M. Cain est entré davantage dans les détails: "Je ne me souviens pas exactement de la somme, mais au fur et à mesure des négociations avec mon avocat, (l’avocat de l’accusatrice) a réalisé que, faute de témoin, sa plainte ne tenait pas la route".
M. Cain a aussi affirmé à CNN qu’"en 40 ans de carrière, il n’y a eu qu’une plainte pour harcèlement sexuel. Une seule".
L’autre femme qui accuse M. Cain souhaite la levée de la clause de confidentialité à laquelle elle est tenue, pour pouvoir s’expliquer, a indiqué mardi son avocat, Joel Bennett, au Washington Post.