"La situation en Syrie, qui est toujours très sérieuse, nécessite un changement urgent qui permettrait l’arrêt de l’effusion de sang et éviter à la population syrienne d’être confrontée à de nouvelles violences", lit-on dans un communiqué sanctionnant les travaux du 136ème conseil ministériel de la Ligue arabe.
Les ministres ont également souligné qu’il est impératif pour la Syrie d’appliquer l’accord conclu avec la Ligue arabe concernant l’arrêt de toute forme de violence et la mise en oeuvre des réformes annoncées. Le conseil a insisté aussi sur la nécessité d’engager un dialogue national garantissant une participation efficiente de toutes les forces d’opposition en vue d’introduire le changement et la réforme politique escomptés et répondre aux aspirations du peuple syrien.
A l’ouverture de cette réunion, le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, dont le pays assure la présidence du conseil, a souligné que les Etats arabes souhaitent voir la Syrie recourir au dialogue, et non plus aux armes, pour faire face au mouvement de contestation. "Nous pensons que la solution passe par un arrêt du recours à la force, la fin du bain de sang et un retour à la sagesse et au dialogue", a ajouté cheikh Hamad, qui est aussi ministre des Affaires étrangères.
Samedi dernier, le secrétaire général de la Ligue arabe, s’était rendu à Damas, porteur d’une initiative pour trouver un règlement à cette crise, qui a fait des centaines de morts et de blessés.
Cette initiative demande aux autorités syriennes de présenter des garanties permettant une transition démocratique, ainsi que "la tenue d’élections présidentielles pluralistes en 2014". L’initiative propose aussi l’annonce "d’une déclaration de principes claire et précise" pour "garantir une transition vers un gouvernement pluraliste". Elle propose aussi l’"arrêt dans l’immédiat" de tous les actes de violence contre les civils, ainsi que la libération de prisonniers politiques et l’indemnisation des personnes lésées au cours du mouvement de contestation.