Officiellement, plus de sept millions de Camerounais sont donc attendus aux urnes, mais l’abstention promet d’être impressionnante, dans ce pays où un quart de la population vit avec moins de 1,10 euro par jour, et plus encore sans eau potable ni électricité.
Ce désintérêt annoncé pourtant ne garantit pas un dimanche ordinaire. Les autorités craignent des troubles, au point d’avoir renforcé la sécurité dans les grandes villes, d’avoir fermé les frontières terrestres du pays depuis vendredi et jusqu’à lundi, et d’avoir interdit la circulation des biens et des personnes d’une ville à l’autre pendant 24 heures.
Le consultat de France à Douala lui-même prend les devants, conseillant aux Français de "se tenir éloignés" des bureaux de vote et de "limiter" leurs déplacements pendant la tenue du scrutin.