Une jeune femme frappée et séquestrée par sa propre famille
Quatre membres d’une même famille ont été mis en examen à Saint-Etienne pour enlèvement avec violence et séquestration. La victime n’était autre que leur fille et soeur de 26 ans, dont ils désapprouvaient la vie sentimentale. Ses proches, qui l’ont frappé et emmené de force dans une voiture vendredi dernier, étaient fortement opposés à sa relation avec un jeune homme de Brignoles, présenté comme violent à son égard et toxicomane, ce que réfute l’intéressée.
Le père, un Algérien âgé de 66 ans, son fils de 34 ans et sa fille de 27 ans ont été placés en détention provisoire après avoir été mis en examen pour enlèvement et violences avec armes et en réunion, a précisé le parquet. Ils sont soupçonnés d’avoir frappé la jeune femme, une enseignante, avec une canne et une laisse de chien, pour la contraindre à les suivre.
La mère de la victime, âgée de 62 ans, a pour sa part été remise en liberté sous contrôle judiciaire, alors que le parquet de Saint-Etienne avait requis un mandat de dépôt à l’encontre des quatre mis en examen.
D’après leurs déclarations aux magistrats, ces derniers affirment avoir voulu "sauver (leur) fille" dont on leur aurait rapporté que le compagnon, domicilié à Brignoles, était violent à son égard et toxicomane, ce qu’elle réfute.
La jeune femme avait déposé plainte vendredi pour "enlèvement avec violence et séquestration" contre ses parents, son frère et sa sœur. Une incapacité totale de travail (ITT) de neuf jours lui a été reconnue par le service de médecine légale.
La Sûreté départementale de la Loire avait été prévenue vendredi d’un enlèvement, la jeune femme ayant réussi à se confier à un commerçant chez qui elle avait été conduite pour se faire retirer un piercing.
Les enquêteurs avaient fait le rapprochement avec un enlèvement signalé dans la matinée dans les rues de Brignoles.