Syrie : la promesse d’el-Assad à l’ONU
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé mercredi au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon que les opérations militaires contre les opposants avaient « cessé » dans son pays, où la contestation est entrée dans son sixième mois.
Lors d’un entretien téléphonique avec le président syrien, Ban Ki-moon a "exprimé son inquiétude face aux dernières informations faisant état de violations répandues et continues des droits de l’homme et de l’usage excessif de la force par les forces de sécurité syriennes contre les civils en Syrie, y compris dans le quartier d’Al Raml à Lattaquié, où vivent plusieurs milliers de réfugiés palestiniens", indiquent les Nations unies dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, qui comprend 15 membres, tiendra lui une réunion sur la crise en Syrie jeudi.
Le Haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU devrait demander au Conseil que la Cour pénale internationale lance une enquête sur la répression menée par le régime, selon des diplomates.
Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, et la coordonnatrice des secours d’urgence, Valerie Amos, devraient évoquer les derniers développements en Syrie, où la répression aurait fait près de 2.000 morts depuis cinq mois.
Mercredi, neuf civils ont été tués à Homs (centre) et les services de sécurité ont arrêté une centaine de personnes dans la ville et dans sa région notamment dans les villages autour de Houlé, selon des habitants et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
En raison de craintes de plus en plus aiguës concernant leur sécurité, l’ONU a annoncé avoir retiré de Syrie environ 25 membres de son personnel international et des dizaines de membres de leurs familles.
En outre, "étant donné l’évolution dangereuse de la situation syrienne, le gouvernement tunisien a décidé de rappeler son ambassadeur à Damas", selon l’agence officielle TAP.
Le 7 août, l’Arabie Saoudite, poids-lourd du monde arabe, avait rappelé son ambassadeur à Damas pour dénoncer la répression, suivie le lendemain par le Koweït et Bahreïn.
Mais en dépit des pressions internationales, la Russie continue de livrer des armes à la Syrie, selon le patron du groupe public russe Rosoboronexport.