"Elle sera acquise lorsque toute menace de violence contre les populations civiles aura été écartée et lorsque Kadhafi aura été neutralisé", a-t-dit dans un entretien paru samedi dans le journal français +Aujourd’hui en France/Le Parisien+.
S’il estime que les Libyens sont "très proches de la victoire totale", alors que les rebelles revendiquent le contrôle de la quasi-totalité du pays, il se montre prudent en soulignant que "l’Otan ne doit pas baisser la garde".
Interrogé sur le rôle que la France envisage jouer pour accompagner la transition en Libye, le ministre français a indiqué que "la conférence des amis de la Libye que nous organisons le 1er septembre (à Paris) a pour objectif la reconstruction du pays".
"Nous attendons que le Conseil national de transition (CNT) précise sa feuille de route politique et formule ses demandes. Il faut bâtir un Etat de droit, remettre en route la production pétrolière", a-t-il précisé.
A la question de savoir si la France sera prioritaire dans les marchés de la reconstruction, M. Juppé a répondu: "Nous serons sur les rangs: le CNT vient de déclarer qu’il s’adresserait prioritairement aux pays qui l’ont aidé".
"Quand on m’interroge sur le coût de l’opération, le ministère de la Défense parle de 1 millions d’euros par jour, je fais remarquer que c’est aussi un investissement sur l’avenir", a souligné M. Juppé dont le pays est partie prenante des opérations militaires menées par l’OTAN en Libye pour la protection de la population civile contre les troupes de Kadhafi.
"Les ressources du pays ont été confisquées par Kadhafi, qui a accumulé des stocks d’or. Cet argent doit servir au développement de la Libye", a insisté le chef de la diplomatie française, convaincu qu’ "une Libye prospère sera un facteur d’équilibre pour toute la région".