Lagarde désignée à la tête du FMI
Christine Lagarde a été désignée directrice générale du FMI. Les vingt-quatre membres du Conseil d’administration du Fonds monétaire international se réunissaient mardi pour choisir le successeur de Dominique Strauss-Kahn. La Française, qui était au JT de TF1 mardi soir, débutera son mandat le 5 juillet.
Aux prises avec une profonde crise économique en Grèce, le FMI a annoncé dans un communiqué que son conseil d’administration avait choisi Christine Lagarde, 55 ans. Celui-ci est parvenu à cette décision "par consensus", mais n’a pas donné plus de détail sur la répartition des soutiens aux deux candidats. Lundi déjà, la nomination de la ministre française de l’Economie ne faisait plus de doute après le soutien que lui ont apporté les Etats-Unis, premiers actionnaires de l’institution.
Faire oublier DSK
Les chantiers de Christine Lagarde sont déjà nombreux. Elle devra tout d’abord faire oublier son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, trouver des solutions à la crise économique, en particulier en Grèce, et réfléchir à la représentation des pays émergents dans l’institution. "Si j’ai un message à faire passer ce soir concernant la Grèce, c’est un appel à l’opposition politique grecque pour qu’elle rejoigne dans une entente nationale le parti qui est actuellement au pouvoir. Il y va vraiment du destin d’un pays", a-t-elle d’ailleurs déclaré sur TF1. Libérale pragmatique, adepte d’une certaine régulation, Christine Lagarde est surtout une négociatrice hors pair qui devrait approfondir les chantiers déjà engagés, du renforcement des outils anti-crise à l’ouverture vers les pays émergents.
Christine Lagarde, n’en a pas pour autant terminé avec ses ennuis judiciaires en France, plusieurs menaces continuant à peser sur elle en lien avec l’affaire Tapie. La menace la plus immédiate concerne l’enquête pour "abus d’autorité" que pourrait lancer le 8 juillet la Cour de Justice de la République (CJR) contre elle. Le 10 mai, le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a saisi la commission des requêtes de la CJR. Il estimait qu’il existait des éléments justifiant l’ouverture d’une enquête contre Christine Lagarde pour abus d’autorité dans le dossier de l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente litigieuse d’Adidas par le Crédit Lyonnais en 1993.