La décision de recourir à l’exécutif européen, révélée lundi par le ministère italien de l’intérieur sur son site web, fait suite à une nouvelle opération de sauvetage menée par Rome en méditerranée mais qu’elle considère comme relevant des autorités maltaises.
Cette opération, conduite dans la nuit de samedi à dimanche, a permis de secourir 210 réfugiés embarqués à bord d’un bateau à la dérive en provenance de Libye.
Le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, avait dès lors dénoncé l’inaction de Malte affirmant que le sauvetage était de son ressort.
Dans sa plainte adressée à la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, l’Italie reproche à Malte de ne pas avoir porté secours à une embarcation en difficulté dans ses eaux territoriales.
Maroni a dénoncé, à ce propos, le fait "qu’une fois de plus" l’île de Malte voisine ne soit pas intervenue et que ce soient les garde-côtes italiens qui aient "évité une nouvelle tragédie".
Le ministre italien a demandé à la responsable européenne que "soient respectées les compétences et le devoir d’intervention de tous les Etats membres (de l’Union européenne) dans leur zone d’assistance maritime".
Entre vendredi et samedi, quelque 1.500 migrants pour l’essentiel des réfugiés africains venus de Libye étaient arrivés sur la petite île italienne de Lampedusa (sud), après une trêve d’une dizaine de jours.
Des milliers de réfugiés fuyant la guerre en Libye, pour la plupart des travailleurs immigrés originaires d’Afrique et d’Asie, ont débarqué en masse depuis début 2011 sur l’île de Lampedusa.
Selon la protection civile italienne, quelque 39.000 migrants dont environ 20.000 immigrés tunisiens sont arrivés depuis le début de l’année sur les cô tes italiennes.