Guéant accusé par la gauche de «croisade islamophobe»… et lâché par Copé
Le ministre de l’Intérieur français estime que les usagers de certains services publics «ne doivent pas porter de signes religieux», ni «manifester une quelconque préférence religieuse».
Le chef de file des députés socialistes (PS), Jean-Marc Ayrault, raille un «ministre qui murmurait à l’oreille du FN». Et de dénoncer, par l’absurde, sa dernière proposition: «Va-t-on interdire à un prêtre en soutane, ou à une carmélite de prendre le métro ? Va-t-on interdire aux juifs qui portent la kippa de se rendre dans un bureau de poste? Va-t-on obliger un musulman à se raser la barbe avant de prendre le bus?»
De même le député villepiniste, Jean-Pierre Grand: «Ce qu’il dit revient à interdire d’avoir autour du cou un petit signe religieux comme un bijou en forme de croix ou de porter une kippa. On n’est plus dans la défense de la laïcité, on est dans l’Inquisition.»
Déplorant à son tour, «une obsession anti-musulmane», François Bayrou demande au gouvernement de «se ressaisir», sur RTL. Jean-Marie Le Pen, à nouveau, jubile, ironisant sur une majorité qui tente de «réparer les pots cassés» entre les deux tours des cantonales.
Surprise: même le patron de l’UMP, Jean-François Copé se démarque des propos de Claude Guéant, affirmant qu’il n’était «pas question de remettre en cause» la possibilité de porter des signes religieux dans les services publics, et «dès lors qu’ils ne sont pas fonctionnaires dans ces services publics». «Cela va de soi, a-t-il insisté. Les lois de la République s’appliquent.»