Guaino a passé ses vacances de Noël en Libye
Mais le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy assure qu’il s’agissait d’un séjour privé, et qu’il n’a « rencontré personne, sur le tarmac, qui [lui] a offert de [le] transporter en avion privé ».
"Je n’ai rencontré personne, sur le tarmac, qui m’a offert de me transporter en avion privé", a assuré la "plume" du chef de l’Etat en référence à la polémique sur les vacances de Noël tunisiennes qui ont provoqué le départ du gouvernement, dimanche, de Michèle Alliot-Marie.
"Nous avons même payé nos billets d’entrée pour nos visites archéologiques. J’ai payé notre billet d’avion", a-t-il poursuivi, avant de préciser qu’il n’avait pas rencontré d’officiels libyens. "Il faut sortir de la paranoïa, il n’y avait aucune rencontre, aucune discussion, aucune invitation officielle", a insisté Henri Guaino.
Le conseiller du président a également indiqué avoir informé Nicolas Sarkozy et le secrétaire général de l’Elysée de l’époque Claude Guéant. Henri Guaino confie que Nicolas Sarkozy lui a alors demandé : "tiens, qu’est-ce que tu vas faire là-bas ?"
Guaino en Libye : "où est le problème ?"
Outre le séjour tunisien de MAM, qui avait profité de l’avion d’Aziz Miled, un ami homme d’affaires réputé proche du clan Ben Ali, le Premier ministre François Fillon a lui aussi été épinglé pour avoir passé ses vacances de Noël en Egypte, à l’invitation du président déchu Hosni Moubarak.
Dans la soirée sur France 3, Henri Guaino a regretté un "amalgame" entre ces affaires n’ayant "aucun rapport entre elles" et dénoncé aussi le fait d’avoir été "enregistré à [son]insu" lors d’un échange téléphonique avec Les Inrockuptibles.
"Vous trouvez normal qu’un journaliste vous appelle, vous demande si vous avez passé vos vacances en Libye. On vous enregistre à votre insu, on en fait une interview sans vous prévenir. Est ce que vous trouvez ça déontologiquement normal ?", a-t-il demandé.
"Et ce n’est pas tout, après on fait une dépêche et on mélange avec les vacances de François Fillon en Egypte, celles de Michèle Alliot-Marie en Tunisie, ça s’appelle de l’amalgame […] Mais ça ne fait rien il faut instiller le soupçon !", a protesté le conseiller du chef de l’Etat. "On va jusqu’où?"