"Lorsqu’on est parent d’élève et qu’on participe à une sortie scolaire, on est assimilé à des personnels occasionnels de l’Education nationale et, donc, on se fie aux droits et devoirs des personnels permanents", a déclaré Luc Chatel, en marge d’une visite à Marseille pour l’inauguration du Mémorial de la Marseillaise. "Il y a un principe qui doit être non négociable, celui de neutralité et laïcité de notre système éducatif", a-t-il ajouté.
Le ministre a expliqué sa position dans une lettre adressée, hier, à la FCPE, en réponse à un courrier de la Fédération de parents d’élèves de l’école Joséphine-Baker de Pantin (Seine-Saint-Denis). Cette dernière dénonce le fait que la directrice refuse, "par principe (…), toutes les femmes qui portent un foulard" comme accompagnatrices.
La FCPE, elle-même "association laïque", y voie là "des pratiques discriminatoires à l’encontre de parents" et estime "humiliant et discriminatoire de signifier à certains parents qu’ils ne sont pas éligibles à être de bons parents".
Dans sa lettre, Luc Chatel tranche : "La décision de la directrice (…), qui est garante du bon fonctionnement du service public, m’apparaît aussi légitime que justifiée. L’organisation et le fonctionnement du service public reposent sur un ensemble de valeurs et principes, au premier rang desquels on trouve celui de neutralité et sa déclinaison, le principe de laïcité. Les parents d’élèves qui proposent d’accompagner les sorties scolaires ne peuvent l’ignorer", ajoute-t-il. Cela signifie donc qu’"ils ne doivent pas porter de signes ostentatoires".