Syrie : le CNS déterminé à envisager « d’autres options » en l’absence d’une résolution contraignante du CS
"Nous soutenons les efforts en cours de membres du conseil de sécurité pour une résolution sous chapitre VII, en tant que dernière chance au plan" en six points du médiateur international qui n’a "malheureusement atteint aucun des objectifs fixés", a souligné dans une conférence de presse Bassma Kodmani, responsable des relations extérieures au sein du CNS, principale coalition d’opposition au régime Al-Assad, sans clairement identifier ces "alternatives".
Le conseil de sécurité, profondément divisé, doit voter prochainement (mercredi ou vendredi) un projet de résolution occidentale assortie de sanctions sous chapitre VII, si Damas ne renonce pas à l’utilisation des armes lourdes contre l’opposition. Un projet auquel s’oppose Moscou.
"Si l’actuelle tentative échoue, le CNS va explorer d’autres alternatives avec des amis au niveau international et régional en vue de fournir une protection humanitaire au peuple syrien et un soutien pour son droit élémentaire à se défendre contre la machine à tuer du régime syrien", a mis en garde Mme Kodmani.
Plus de 17.000 personnes ont été tuées depuis le début du soulèvement dans ce pays il y a 18 mois, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Elle a mis tous les membres du CS de l’ONU devant leurs responsabilités "morale et humaine" pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien, les appelant à "adresser un message unifié au régime Assad, selon lequel son refus d’adhérer au plan Annan "ne sera pas sans conséquences". Le plan en six points de l’émissaire international ONU/Ligue arabe, Kofi Annan, englobe un dialogue politique, la fin de la violence, l’accès à l’aide humanitaire, la fin des détentions arbitraires et la liberté pour les journalistes.