"Il a été notifié (…) au chargé d’affaires et aux diplomates syriens en poste de quitter la Turquie dans les 72 heures, à partir du 30 mai", précise un communiqué.
Cette décision intervient après un ordre similaire donné aux représentants diplomatiques syriens dans de nombreux pays occidentaux, par mesure de rétorsion après le massacre de civils à Houla.
Le document du ministère turc accuse dans ce contexte le régime syrien d’avoir commis "un crime contre l’humanité" à Houla (centre), où au moins 108 personnes ont été tuées vendredi selon l’ONU.
"Il est hors de question pour nous de garder le mutisme et de ne pas réagir au sujet de cet acte qui revêt le caractère d’un crime contre l’humanité. Ce crime commis contre des civils ne peut rester impuni", souligne le texte.
La Syrie fait l’objet depuis plus d’un an de manifestations exigeant le départ du président Bachar al-Assad, violemment réprimées par le pouvoir en place à Damas.
La Turquie, pays voisin, a rompu à cause de cette répression avec le régime de Damas, son ancien allié. Elle abrite sur son sol quelques 23.000 réfugiés syriens qui ont fui le conflit dans leur pays ainsi que des soldats déserteurs.