Cette consultation organisée en pleine crise de confiance entre le gouvernement dirigé par les islamistes et les médias doit discuter, pendant deux jours, "d’un cadre juridique" pour la presse écrite et l’audiovisuel.
L’Instance nationale chargé des réformes de l’information et de la communication (Inric), les syndicats de journalistes et l’ONG Centre de Tunis pour la justice transitionnelle, ont boycotté la rencontre.
L’Inric avait demandé que la réunion soit organisée après la publication de son rapport, en chantier depuis plusieurs mois et bientô t terminé, visant à établir un état des lieux et proposer des réformes.
"La décision unilatérale du gouvernement d’organiser cette consultation, sans concertation préalable, est une méconnaissance des efforts d’une instance nationale indépendante dont la mission est de contribuer à la réussite du processus démocratique", a indiqué l’Inric dans un communiqué.
Son président Kamel Labidi qui a régulièrement dénoncé "les attaques contre la liberté de la presse" ces derniers mois a entre temps remis une copie de son rapport au président Moncef Marzouki.
Les propositions contenues dans ce document devraient permettre l’émergence d’une "information libre, pluraliste et honnête", a déclaré M. Labidi à l’issue de son entrevue avec M. Marzouki.